Poissons de pixels

Il est de coutume le 1er avril de sortir de son chapeau un canular plus ou moins réussi, faute de pouvoir coller un poisson de papier dans le dos de ses « amis ». Pas sur bobdupneu.fr! A la place, que diriez-vous d’une petite rétrospective des poissons les plus marquants de notre univers?

Ma première rencontre avec une de ces sympathiques petites bêtes dans un jeu remonte à Super Mario Bros. sur NES. Rappelez-vous le niveau 2-2 avec sa musique « à l’italienne », ses méduses collantes et ses poissons, qui s’avèrent volants dès le niveau 2-3… Une physique un peu particulière, un rythme cassé, tous les éléments sont réunis pour faire comprendre au néophyte que le poisson ne sera pas souvent son ami dans le jeu vidéo!

Quoique… Dès 1990 (sur Amiga et Atari ST) et 1991 (sur Megadrive), il est proposé au joueur de diriger un poisson-agent secret clone (le terme est un peu excessif…) du très smart James Bond dans le très sympathique James Pond! Le jeu rencontrera un succès mérité (et bénéficiera de suites), démontrant ainsi que devenir un bâtonnet Findus n’est pas une fatalité pour nos amis aquatiques. Certains se piquent même d’embrasser un idéal : Ecco le dauphin de la Megadrive (1992) devient ainsi le premier poisson (ok, ok, les dauphins sont des mammifères… mais par poisson, j’entends tout ce qui a des nageoires, vit sous l’eau et se mange. Comme le dauphin!) militant pour l’écologie, dont l’aventure onirique a marquée plus d’un joueur à l’époque. Le dauphin écolo reviendra nous faire rêver à deux reprises (une suite sur Megadrive puis un épisode Dreamcast), mais c’est surtout le très bon Wave Race 64 (N64… sans blague?) qui permettra à sa famille de faire un retour remarqué en tant que « scooter des mers » caché !

Puisqu’on parle de gros poissons, comment oublier Enguarde, l’espadon que chevauche le gorille Donkey Kong (cherchez la logique…) dans ses aventures sur SNES? Un allié bien utile pour combattre requins et autres pieuvres. Cette association pour le moins étonnante est-elle une forme de solidarité animale? En tout cas, le primate est plus clément avec la faune aquatique que le nabot vert de Nintendo qui sort sa canne à pêche, dans la grande tradition japonaise, pour gagner quelques rubis dans Link’s Awakening (Game Boy).

Link et les poissons… une véritable histoire d’amour! Ceux qui ont eu la chance de s’y essayer se rappellent forcément des parties de pêches apaisantes auxquelles s’adonnait le kokiri entre deux nettoyages de donjons… Dans le même épisode (Ocarina of Time pour les incultes), Link devait capturer un petit poisson à l’aide d’un flacon pour le déposer devant les narines du Jabu-Jabu, un énorme poisson dans lequel le joueur se retrouvait aspiré! Transformer un poisson en donjon, il fallait oser, et Nintendo releva le pari de fort belle façon.

Link s’est depuis spécialisé dans chacune de ses apparitions, les mini-jeux de pêche se complexifiant un peu plus à chaque opus. Mais les amateurs de pêche virtuelle doivent plus à SEGA qu’à Nintendo. La société à l’origine de Sonic est en effet celle qui a donné au jeu vidéo de pêche ses lettres de noblesse (enfin, pour peu que l’on adhère au principe), en arcade puis sur Dreamcast avec Sega Bass Fishing, pour lequel un moulinet spécifique fut développé en remplacement de la manette. Un cas atypique et un bien bel objet de collection.

C’est également sur Dreamcast que sortit l’un des plus gros délire vidéoludiques de tous les temps, à savoir le fameux Seaman! Le principe est simple, a mi-chemin entre le Tamagotchi et Nintendogs : s’occuper d’un poisson dans un aquarium. Rien de bien compliqué (ni de très attrayant), si ce n’est que le poisson en question a une tête d’homme… Peu ragoûtant (voir dérangeant), Seaman est typiquement un délire japonais qui n’a jamais atteint vieux continent. Mais ce n’est peut-être pas un mal…

Voilà en quelques paragraphes un petit retour en arrière sur les poissons qui ont marqué nos univers de pixels. Et au final, je crois que le jeu qui traite ce sujet de la meilleure des façons, c’est encore un clone assez confidentiel de Cooking Mama, j’ai nommé Sushi Academy, qui, comme son nom l’indique, propose de remettre le poisson à sa vraie place : dans une assiette!

Bob Dupneu

3 comments

  1. Seaman, mais d’où ça sort ce truc ? 😀

    Dans le jeu Nier, la pêche était bien relou aussi.
    Enfin, un peu comme toutes les quêtes annexes du jeu :/
    Et un peu toutes les quêtes annexes concernant la pêche (cf. Persona 4 également) :/

  2. Seaman, c’est vraiment un délire « à la japonaise »! Mais effectivement, les japonais aiment bien mettre de la pêche dans leurs jeux, un peu à n’importe quelle occasion d’ailleurs! Je me souviens même d’un jeu sur PSX en « vue RPG 2D » qui consistait uniquement à sortir de chez soi, chercher des coins de pêche, poser sa canne, attendre la touche (en temps réel… bonjour l’angoisse!) pour gagner des prix, et ainsi acheter d’autres cannes, leurres, hameçons… Je ne me souviens plus du titre de ce jeu, mais l’ami japonais qui l’avait, et qui m’hébergeait à l’époque, passait des heures là-dessus, alors qu’il n’était pas du tout joueur par ailleurs… Ca et le Pachinko… « Cé une aut’ culture »…

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